:: DO / DON’T ::

Mon prochain but dans la vie : me faire embaucher en tant que stagiaire à Vice Magazine, pour la version française qui a été créée très récemment, et m’occuper entre autre de la rubrique do/don’t, pour faire des photos/commentaires rigolos comme celui-ci.

Pour information, la rubrique « do/don’t », qui a en partie rendu célèbre le magazine, présente chaque semaine une photo de quelqu’un qui a ou non fait une erreur de style et de goût dans ses choix vestimentaires. Moi c’est le genre de truc qui me fait tripper.
Et franchement, rien qu’à Paris, il y aurait beaucoup de « do/don’t » à faire.

Bon, ok, surtout du don’t.

:: LE JEU DES 7 DIFFERENCES ::

VS

:: L’ABUS DE SONDAGES NUIT A LA SANTE ::

Le sondage d’opinion, né aux Etats-Unis, apparaît pour la première fois en France à la fin des années 30.
Dès les débuts, il pose des problèmes d’interprétation : ainsi selon l’un d’eux en juillet 1939, 45% des Français ne croyaient pas qu’ils « allaient entrer en guerre ».
Mais s’agissait-il d’un souhait, d’un pronostic, ou bien d’un refus ?
Le sondage a donc été ambigü dès ses débuts. Qui aurait cru qu’aujourd’hui il deviendrait l’un des outils favoris de nos politiques ?

Tout d’abord, la formulation des questions posées : à elles seules, elles influencent ou du moins cadrent le type de réponses qui peut être donné.
Un exemple ? Une étude menée sur des sondages effectués au moment des bombardements de l’armée américaine sur la Libye en 1986 a révélé des décalages considérables de réponses en fonction de l’intitulé de la question. Quand la question était floue, citant « l’action américaine contre Kadhafi », 60% d’américains se disaient favorables aux bombardements. Quand de l’autre côté, un magazine parlait clairement de l’armée américaine, de bombardements et nommait les villes touchées, seulement 40% d’américains soutenaient ces actions. La marge est énorme…

Par ailleurs, il s’agit de ne pas perdre de vue que le sondage n’est qu’une photographie à un instant T de ce que pensent les gens à propos d’un sujet. Comme sur n’importe quelle photo, si celle-ci est prise un jour avant ou après, tout aura sensiblement bougé dessus. Il en va de même pour un sondage d’opinion qui ne doit pas laisser planer l’illusion d’une opinion fixe et d’une prédiction de ce qui va arriver.

Le sondage remplace peu à peu l’enquête. Commander un sondage d’opinion revient moins cher et est intellectuellement plus confortable que d’envoyer un journaliste sur le terrain pour se cogner à la réalité et recueillir la complexité des compréhensions, des discours, des actes, des opinions, des politiques publiques…

Et en cette période de campagne éléctorale, un véritable champ de forces s’est installé entre politiques-public-médias-sondages, où chacun tire les ficelles de l’autre : les médias interprètent et font dire des choses aux publics à travers les sondages, qui à leur tour déterminent quel sera ‘le sujet à la mode’ pour les discours politiques, et ainsi de suite.

En ce moment, les sondages sont utilisés très fréquemment pour tester des arguments, repérer les préoccupations des élécteurs, dans la perspective de Mai 2007. Les élus utilisent aujourd’hui de plus en plus ce que l’on appelle les « focus groups », qui sont des petits groupes de sondés que l’on fait discuter, que l’on observe, et auxquels on emprunte un certain nombre de mots, de réactions, etc. pour nourrir les programmes.

Tout le monde influence tout le monde, et cela aboutit à des discours de plus en plus creux, sans prise de risques, sans véritables convictions et où les coups bas ne se font plus en face à face lors de débats houleux, mais par derrière.

Pourtant, l’Histoire a montré que les Français peuvent se réveler surprenants : par exemple, lors de l’éléction de 1974, Jacques Chaban-Delmas, ancien Premier ministre de Georges Pompidou, fut largement distancé à droite par Valéry Giscard d’Estaing alors qu’il apparaissait comme susceptible de l’emporter…

Et ce jour-là, un nouveau mot fut crée : être « chabanisé », ce qui signifie pour un candidat d’être éliminé au premier tour alors qu’il est censé être présent au second.

Allez, maintenant, quand on vous parlera encore une fois de Jospin en 2002, vous pourrez répondre négligeamment : « Ah oui, celui qui s’est fait chabaniser… »

:: QUAND LA DEMOCRATISATION MENE A LA NAUSEE ::

Ainsi donc, aujourd’hui, tout le monde est écrivain grâce aux blogs et aux éditeurs en ligne, tout le monde est journaliste politique grâce aux émissions télévisées de « débats » (cf TF1 J’ai une question à vous poser), tout le monde est photographe grâce aux appareils photo numériques, tout le monde est acteur et réalisateur grâce aux webcams et au DV, et j’en passe et des meilleures.

Seul problème de taille pour toutes ces créations : il n’y aura bientôt plus de public. Le fauteuil du spectateur sur lequel se braqueront tous les projecteurs sera désespérément vide.

La surconsommation trouve son reflet dans l’overdose de contenu produit chaque jour, tant dans les médias professionnels qu’amateurs. Pour se démarquer, chaque production n’a donc qu’un atout: sa nouveauté, éphémère bien entendu. Rien qu’avec la production de 2007 à l’heure actuelle, donc seulement d’un mois et demi, on en aurait jusqu’à 2027 pour tout examiner sommairement.

 

:: C’EST DIT ! ::

 » Je ne suis pas xénophobe, mais francophile ! « 

J-M Lepen, dans « J’ai une question à vous poser » sur TF1 le 12/01/06.

Mais quand il dit francophile, de quoi ou de qui parle-t-il ?

OU ?

:: DANS LA PEAU D’UN NOIR ::

Canal + a adapté un concept américain « Black and White » : il s’agit d’une expérience assez incroyable menée par une équipe de tournage pour réaliser un documentaire sur le racisme au quotidien.
Etrange récit sous forme de documentaire, diffusé ce soir et demain, que celui de deux familles, l’une blanche, l’autre noire, qui ont « échangé » leurs couleurs de peau pendant un mois, pour vivre une vie qui n’est pas la leur et se confronter aux différents obstacles au quotidien que chaque « couleur de peau » rencontre.
Chaque maquillage a nécessité trois maquilleurs et un perruquier par personne, quatre heure de travail pour cinq heures de tenue. Travail titanesque, bien plus exigeant que pour un maquillage de cinéma, qui n’a pas besoin d’être crédible à l’oeil nu.

Les caméras de Canal+ suivent ces gens parfois grimés, parfois pas, à la recherche d’un emploi, d’un appartement, ou simplement en train de faire leurs courses. Les résultats sont encore plus édifiants que ce que l’on imagine, et au-delà des clichés et de « l’enfoncement de portes ouvertes » pendant les premières minutes, il se dégage un certain malaise.
L’expérience n’est pas totalement nouvelle : en 1959, l’écrivain blanc américain John Griffin s’était transformé en Noir à coup d’ultra-violets pour vivre pendant six semaines la vie d’un homme de couleur dans le sud des Etats-Unis, et avait écrit un livre : « Dans la peau d’un noir ». En France, un journaliste gonzo du génial magazine Actuel avait réédité l’expérience.

Le malaise naît de voir réellement comment une couleur de peau, blanche ou noire, se révèle complètement connotée aujourd’hui… Hallucinant. Et franchement inquiétant.

Si vous n’avez pas vu voir le premier épisode ce soir, le deuxième est diffusé demain à 20h50.

:: BLOGODEATH IS COMIN’ ::

La preuve en images :

« La fin des blogs »

:: IN SHIVA WE TRUST ::

Du 3 Janvier au 26 Février 2007, soit 42 jours, des dizaines de millions de personnes se rendent au pèlerinage de la Kumbhamelâ, pélerinage hindou qui a lieu 4 fois tous les douze ans. En 2001, on y dénombrait 70 millions de pélerins, soit très précisément la totalité des Français (vieux, jeunes, beaux, gros, ménagères, …) + la totalité de la population haïtienne. Il s’agirait donc du plus grand pélerinage de la Terre…

Parmi les différents rites qui émaillent le pélerinage figure celui de l’immersion dans les eaux glacées du Gange, sensée laver les âmes de tous pêchés pour les 88 générations à venir.

Lors de la cérémonie d’ouverture, les Sâdhu, les guerriers de Shiva, sont les premières sectes à défiler sous une pluie de pétales. Les Sâdhu sont reconnaissables : ils vivent nus ou presque, ont leurs corps généralement recouverts de cendres, et portent les cheveux extrêmement longs. Ils seraient 4 ou 5 millions dans le pays, soit 0.5% de la population totale. Ils ont renoncé aux biens matériels, pratiquent le yoga, vénèrent Shiva ou Vishnou, ont fait voeu de silence et d’abstinence sexuelle, et consomment largement du haschich pour déchirer le voile de l’illusion de la libération.

JITENDRA PRAKASH / REUTERS

:: ET LE CINEMA GORE NAQUIT ::

Selon le critique Jean-Baptiste Thoret, un film américain aurait marqué la naissance du cinéma gore.

Ce film n’est autre que le film le plus célèbre de tous les temps.
C’est un film muet en couleurs.
Il dure 26 secondes.

Vous n’avez toujours pas trouvé ?

Il a été tourné en Super-8.
Son réalisateur s’appelle Abraham Zapruder.
Il a été tourné le 22 Novembre 1963, à Dallas.

Toujours pas ?
Pour la réponse, appuyez ici.

:: EGO-SYSTEM ::

Sur myspace.com, on peut trouver tout et n’importe quoi, mais surtout on peut trouver presque tout le monde.
Cela va de Divine, la célèbre travesti des films de John Waters, à Lio (la vraie, nous précise-t-on), en passant par Michel Houellebecq (je penche pour le fake vu la musique), et bien évidemment SuperSégo (je n’ai pas réussi à trouver celui de Sarko mais il existe forcément).

Bientôt Kofi Annan et Fidel Castro auront le leur.

En attendant, on peut quand même trouver une photo marrante sur celui de Zach Braff :

Et pour terminer, une vidéo assez connue sur le net et très « réaliste » :
My Space, the movie.